« Lorsque j'étais enfant, mon père me réveillait régulièrement la nuit. Il voulait que je lui raconte mes rêves. Il s'en nourrissait et me contait les siens en retour. Durant ces colloques nocturnes, il me parlait dans un langage incompréhensible. Plus qu’une succession d’onomatopées diffuses, les sons qui sortaient de sa bouche étaient chaque fois les mêmes, (…) mais ne provenaient d'aucune des sept langues qu'il parlait couramment. »
Auteur-compositeur-interprète inclassable, Nosfell est un chanteur remarquable qui se distingue par son univers musical unique construit autour d’une langue inventée héritée de son père, le klokobetz. Son rapport très organique à la musique et l’intensité de sa présence sur scène est tout aussi étonnants.
Dans cette toute nouvelle création, l’artiste seul en scène s’entoure de François Chaignaud en regard chorégraphique et de Dominique A à l’écriture des textes. Son corps, au dos duquel est tatouée la carte du pays imaginaire de son enfance, imprime sa marque sur tout le spectacle. Paroles, chants, danse et décors forment l’espace où les secrets de famille sont révélés. C’est l’histoire de la résilience d’un enfant qui sauve sa peau au sens propre et figuré.