Le pouvoir du silence
Et si le silence était bien plus qu’une simple absence de bruit ?
Par Michel Le Van Quyen
Mardi 7 octobre 2025
20h30
Auditorium
Dans un monde saturé de sons, de stimulations visuelles et d'injonctions à l'attention permanente, il est intéressant de s’interroger sur notre rapport au bruit et sur la place que nous laissons au silence.
Des recherches récentes en neurosciences nous éclairent : le silence, sous toutes ses formes, n’est pas un vide à combler, mais une ressource précieuse pour notre santé mentale, notre créativité, notre mémoire, et même notre construction intérieure. Contrairement au bruit, qui entraîne des niveaux élevés d’hormones de stress dans le cerveau, le silence agit comme un baume : il favorise la régénération neuronale, facilite l’élimination des toxines associées aux maladies neurodégénératives, et permet à notre esprit d’entrer dans un mode de fonctionnement profond, introspectif, inventif.
Silence acoustique, silence attentionnel, silence visuel ou méditatif : chacun de ces états offre une parenthèse dans le tumulte du quotidien propice à une pensée plus profonde. Connu des grandes sagesses d’Orient et d’Occident, ce “pouvoir du silence” est aujourd’hui exploré et attesté par les neurosciences.
Michel Le Van Quyen
Chercheur en neurosciences à l’INSERM, au Laboratoire d’imagerie biomédicale (LIB)
Actuellement, ses recherches continuent à s’intéresser à la modélisation et aux analyses mathématiques des activités du cerveau. En 2010, Michel Le Van Quyen a rejoint le nouvel Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM) dans la Salpêtrière où il dirige un groupe de recherche.